jeudi 19 novembre 2009

Chat suffit ! ...


Autrefois, nous avions un chien, un brave corniaud, baptisé Dalloz (ben oui, vous êtes chez des juristes !). Pas doué pour la chasse, notre Dalloz, et pas très enthousiaste non plus pour rester attaché à la garde de la maison. Mais il adorait les câlins, ceux de ses maîtres, et aussi ceux des copines du quartier qui le lui rendaient bien. Tellement bien qu’un jour, un voisin sonna à la porte avec dans ses bras plusieurs petits toutous qu’il nous présenta ainsi : "votre cheptel" !
Les gens du village n’étaient pas tous juristes (on l’aurait su), mais tous, ils regardaient la télé, et c’est ainsi que notre brave corniaud fût, par eux, rebaptisé «Dallas»…
Une voiture tua Dalloz dans la force de l’âge. Depuis, et pour la paix du voisinage, plus de chien.

Dans notre nouvelle maison, il y avait des souris. Elles n‘étaient pas à nous, mais elles faisaient comme si elles étaient chez elles. Inacceptable. Ca ne pouvait pas durer.

Nous eûmes donc un chat.

Confié tout bébé par un voisin, nous avons bien pris soin de lui. Il a grossi, il a grandi, et un jour, devant le portail d’entrée, il nous a présenté sa copine.
Pour éviter l’infestation par les puces et les tiques de l’été, nous avons offert à notre chat (celui d’origine) un collier jaune, et à Cayenne sa copine au pelage rayé de gris, un collier bleu. Chouette, s’est dit la coquine, me voici adoptée, maintenant je suis ici chez moi !

Les spécialistes des animaux domestiques vous le diront tous: le chien s’attache au maître, tandis que le minou investit, lui, dans l‘immobilier... Nous vérifions cela tous les jours.

Un chat ça va, mais deux, bonjour les dégâts!
Un matin, devant la porte de la cuisine, Cayenne nous a présenté sa progéniture. Elle aussi !
Et sur mon pense-bête, est écrit : Prendre contact d’urgence avec le vétérinaire. A défaut envisager un ou plusieurs caticides.

La semaine dernière, lors d’un repas avec des amis du Sud-Aveyron, on m’a proposé d’accueillir un âne. Un âne gentil, affectueux, docile, et tout et tout… et même deux si on voulait, deux de la même famille!
- Savez-vous que cet animal vit environ cinquante ans !
- Ah bon ! Vraiment ? Vous êtes sûr ?
L’œil noir et furibond de mon mari tua dans l’œuf toute tentative de négociation. Le message était clair : c’est eux ou c’est moi !…

A lire :
C. Baudelaire (Les Fleurs du Mal) : Les chats
"Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison, …"

2 commentaires:

  1. Voici un extrait du poème de l'aveyronnais François Fabié :
    "Près du moulin, dans le verger,
    Au soleil on voit s’allonger
    Une chatte couleur d’ébène ;
    Il est bien certain qu’elle dort :
    Ses yeux ne sont que deux fils d’or
    Et ses griffes sont dans leur gaine

    Pourtant, ne vous y fiez pas
    Et voletez un peu moins bas,
    Moineaux, pillards de chènevière,
    En s’éveillant elle pourrait,
    Pour se dégourdir le jarret,
    Vous faire mordre la poussière"

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  2. Très beau texte. Auriez-vous comme projet de transformer votre maison en arche de Noé? parce qu'alors, il est préconnisé d'accueillir "un couple de chaque espèce"... Beau programme.

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