mardi 11 mai 2010

Ils se marièrent et eurent beaucoup de problèmes...

Tel était  le titre d'une enquête parue dans El Watan, quotidien algérien que je lis assez régulièrement.
Et oui ! Il n'y a pas que dans l'hexagone que celà arrive.  Mondialisation, là aussi.
Même ceux qui n'ont pas fait le détour par la mairie sont concernés . C'est pourquoi la situation de mon ami Georges tient de l'exploit : quatre vingt dix ans aux prochaines tomates, et soixante dix ans de mariage ! ...
Au-delà de l'exception sévéragaise,  existe- t-'il une recette?...
Peut-être...
En premier, un peu de compréhension, de fatalisme, je ne sais comment l'appeler, genre "ne rien voir, ne rien dire, ne rien entendre". Ou encore, à la manière de la grand'mère de Pollux: "Ojos que no ven, corazon que no llora ».
Oui mais, cet ingrédient, l'employer avec modération! (faut quand même pas pousser!)

Deuxio : avoir des projets. Mais des projets communs. Cet ingrédient là, ne pas le doser, ou alors en QSP.

Et tertio : se lever chaque jour avec l'ambition de faire quelque chose pour l'autre. Une petite ou une grande chose. Mais quelque chose, réellement .

Certains ont débuté dans cette course avec l'envie de tout gérer, de tout faire chacun pour soi et d'avoir toujours le dernier mot. Ceux-là sont mal partis. Et parfois, c'est vrai, un second départ sera meilleur, à défaut d'être parfait.
Ce qu'il faut faire quand arrivent les problèmes, je ne le sais pas.
Mais ce que je pressens, c'est ce qu'il ne faut pas faire.  En tout cas, ce que - moi - je n'envisagerais pas de faire .
Je n'irai pas voir les psy. Le psy machin ou le psy... chose. J'ai connu un couple "qui fonctionnait" mais qui avait des difficultés relationnelles avec un enfant (un jeune adulte!). L'homme de l'art, psy machin, les a convaincus de divorcer. Objectif réussi! Et l'enfant? Ah l'enfant ? Toujours pareil ! Il y a maintenant trois malheureux, trois "mal dans leur peau", mais individuellement atteints.
Je n'entends donner de leçon à personne. Et si certains ont des recettes, des trucs, des remèdes "de bonne femme", donnez, donnez... La sécu (*) en a besoin.
Et Georges ? Et bien, pas gâteux du tout, il s'occupe avec beaucoup d'affection, de son épouse. Sa vie de retraité n'a rien d'une petite vie étriquée entre pantoufles, chat et journal. Non, non, bien au contraire! Georges est un de nos principaux "fournisseurs" d'histoires et d'anecdotes locales. Pas triste non plus, bon pied, bon oeil, et tous les dimanche midi, avec madame, au restaurant!


(*) La sécu : pas la sociale, non l'autre. La Sécurité avec un grand S. Terme à l'orthographe variable, puisqu'elle peut s'écrire aussi Sérénité.
(photos M.-D. S.).

A lire ? 
un extrait de Maynard :
"Cloris, que dans mon coeur, j'ai si longtemps servie
Et que ma passion montre à tout l'univers,
Ne veux-tu pas changer le destin de ma vie
Et donner de beaux jours à mes derniers hivers ?."  

A écouter?
J. Brel, bien sûr.

vendredi 7 mai 2010

Tout fout l' camp .

Un 6 mai et des températures flirtant avec... avec le zéro?. Et oui, c'est vrai ! Et pas seulement en (presque) Sibérie, pas seulement dans le Midi-moins-le-quart, dans le Midi tout court aussi !
Me reviennent alors les paroles d'une chanson de croûlant : " ... Un jour de neige embaumé de lilas, jamais on ne le verra !" . Mais si, mais si!. On l'a vu et c'était hier !
Il l'avait bien dit lo papèt : le temps est détraqué, la faute aux spoutniks et autres arpenteurs du cosmos...

Nos repères locaux fichent le camp : ici, on met les pommes de terre en terre, justement, quand fleurissent les lilas... Et on "sort" les plants de tomates après la foire de Laissac. C'est quand la foire de Laissac ? Ce dimanche ... Ce dimanche ? Meffi !
Qu'est-ce qu'ils disent nos amis les rosbifs anglais? Ah oui  : wait and see! . Et que répondrait la mère Denis ? C'est bien vrai, ça!

Quand on fait mentir les proverbes et les usages locaux, on peut s'attendre à tout !

Tenez, pas plus tard que ce matin, j'ai vu, de mes yeux vu, se pavanant devant moi, sur "ma" route, une Smart toute rutilante et fière, flanquée sur son postérieur du numéro de son département : 48 !  Alors là !... Je ne savais pas qu'en Lozère il était si difficile de se garer qu'il fallait, comme à Paris, comme à Monaco, rouler "smart"!... Presque aussi incongru que ces 4 x 4 qui doivent ne faire que Paris-Deauville le week-end ! Mais ça c'est une autre histoire.

Je vous le répète, Madame, tout fout le camp . 

Au fait,  ma rengaine de "croûlant" comment concluait-elle?
 " ... Qu'est-ce-que ça peut faire, qu'est-ce-que ça peut faire, je dors auprès de toi! ..."

- C'est bien vrai, ça!

dimanche 2 mai 2010

En mai, tout me plaît

Les manifs n'y feront rien !...
Sous cette latitude, le muguet du 1er mai fleurit quand il veut .


Pas de clochettes épanouies ce 1er mai, donc.
En revanche, tout autour de la bassine de zinc contenant les visées expansionnistes dudit muguet,  s'étale sans pudeur le rose du myosotis .
Comment l'appelent-ils déjà nos amis les "rosbif" ? - ah oui, forget me not !
En français, et dans le mien blog : "Ne m'oubliez-pas"...

Dans la cour, mes préféré(e)s : les hostas (... il paraît que le nom patronymique officiel aurait changé ) .
J'aime, chaque printemps, les regarder "éclore".
Un peu caméléon à la naissance, avec des pousses brunes comme des dards perçant la terre, puis toute robe turbinée dehors, la plante se dresse, s'imaginant - pecaïre -atteindre des sommets, avant de s'abandonner en feuilles joliment arrondies. Des feuilles striées pour que chaque goutte de pluie descende une à une, depuis la pointe de la feuille jusqu'au pétiole, comme autant de perles pour irriguer son coeur.
Tous les verts de la terre l'habillent : la famille les décline presque à l'infini.

Invitons les hostas dans nos jardins.
Dans l'été, ses feuilles adouciront de la plus belle des façons tous les bouquets. Généreuses, au regard du peu de soins qu'on leur apporte, il suffit de les défendre des escargots et autres limaçons... Facile, même pour les jardiniers de l'espèce "contemplative" dont je fais partie.







Des souvenirs trés heureux et un anniversaire à souhaiter
c'est pourquoi j'aime tant le mois de mai .