vendredi 4 juin 2010

" Souvenirs, souvenirs..."

Un week-end offert en Périgord, et nous voilà partis pour remonter le temps !...
Première étape: Sarlat. Il faut y lire l'histoire le nez en l'air : les beaux hôtels particuliers, celui de La Boétie, l'ami de Montaigne... Mais si, rappelez-vous :

"Si on me presse de dire pourquoi je l'aimais, je sens que celà ne se peut exprimer qu'en répondant : parce que c'était lui, parce que c'était moi."
Beaucoup, beaucoup de belles maisons à façade Renaissance, à découvrir au hasard des ruelles plutôt médiévales. Sarlat fut la première cité à "essuyer les plâtres" (horreur de l'expression! ce n'était évidemment pas du placo !) de la loi Malraux, ce qui explique son bel état!.

Oui, mais... surtout, surtout, ne baissez pas la tête !... Car, niveau rez-de-chaussée, si les façades sont toujours aussi belles, quoique médiévales, elles sont pratiquement toutes "squattées" par l'industrie du foie gras ! Une indigestion visuelle! ... Là, ce n'est plus Monsieur Malraux le responsable, c'est Monseigneur the tourist!... Dommage .


(maison de La Boétie)

Cette impression ressurgira à plusieurs étapes.

La trés belle vallée de la Dordogne, les beaux châteaux perchés sur les éperons rocheux de ses rives, la couleur de la pierre rougeoyant sous le soleil - de façon différente selon l'heure du jour -, les champs de noyers si bien entretenus... Ce Périgord pourpre est toujours aussi magnifique!... (mais presque partout aussi, des pancartes invitant le passant motorisé à s'acquitter de la "dîme" municipale...)
Le jardinier "contemplatif" que je suis, trouva tout son plaisir à se promener dans les allées bordées de buis à la française, à Eyrignac. On peut y préférer le fouillis de Fènelon ! Mais je ne sais pas si l'impression d'abandon qu'inspirent les jardins de son château natal aurait plu au vertueux évêque de Cambrai !


Eyrignac, jardin blanc.

Rocamadour fut un grand moment, le gîte avait été choisi avec soin (Merci !) . Non, non, nous n'avons pas gravi à genoux les 223 marches de l'escalier des pèlerins, comme le firent, paraît-il, Saint-Louis, sa maman et ses frères... On a pensé que nos péchés étaient peut-être plus véniels .
Croisé - dans le sens montant - un couple d'âge mûr, bien aidé dans l'ascension par son toutou, tout "arc-bouté" au bout de sa laisse ; je leur ai quand même conseillé de faire attention ... lors de la descente !

 (Eyrignac . Coucou, c'est moi : ta rose préférée)

La route nous conduisit ensuite à Montal et Assier, Renaissance toujours et à plus d'un titre, l'esprit Fenaille!.. La suite au prochain numéro .

A lire :
Montaigne .
Vraiment ? Vous êtes certain ? Les Essais, oui mais pas tous le même jour .

1 commentaire:

  1. Dans tes billets, toujours deux fils rouges : le jardin et les souvenirs.
    Belles photos d'Eyrignac... est-ce un modèle à suivre pour les jardins de Sévérac?

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