lundi 23 mai 2011

L'affect des mères

Voici que se profile à l'horizon une autre invention commerciale : la fête des Mères.
Encore que le verbe "inventer", qui sous-entend qu'avant la formulation du concept il n'y avait rien, ne me plaît pas du tout .
Mais, j'ai parfois la triste impression que sacrifier à la fête des Mères, un jour par an, pourrait absoudre de toutes les petites lâchetés ou de tous les manques d'amour des 364 autres jours.
Je le sais, je l'ai fait. Et c'est pas facile d'y penser, maintenant que je n'ai plus de mère à fêter.
Et à l'étage généalogique inférieur ?  Voyons voir !...

Pour le côté bassement matériel, j'ai eu la chance d'échapper aux célèbres "colliers de nouilles" concoctés par les petits des classes primaires : les instits des miens étaient plus inventifs ! J'ai échappé aussi à l'attirail électro-ménager dont la TV nous "saoulait" à longueur de jour et de semaine précédant l'évènement! Il est vrai qu'à la maison, tout un chacun savait que "ce n'était pas la fête à Bobonne!".

Les enfants? Ils pressentaient ce qui plairait à leur mère et ils l'ont toujours gâtée. Et, last but not least, il y avait toujours - toujours - un mot, une carte, une lettre plein de belles et bonnes choses joliment dites . Dans une petite boite d'osier, ces missives sommeillent ... mais je les relis souvent, surtout les jours gris .

Le mari? Pour la fête des Mères ? Ah non, je ne suis pas sa mère!... Il y a d'autres occasions, et même sans aucune occasion, tant il est vrai que la gratuité du cadeau s'accompagne à merveille de la joie de la surprise .


Et la mère- récipiendaire ? Est-t'elle à la hauteur ? Hum ! Pas toujours hélas ...
Gravement atteinte du syndrome de Madame de Sévigné, elle communique mieux par courrier, téléphone ou mail interposés. SMS, elle sait pas faire.
- Le syndrome de Madame de Sévigné ? Ques aco ? C'est aimer déraisonnablement, vouloir étreindre et n'arriver qu'à étouffer. Et quand on n'arrive pas à se soigner, ne parlons pas de guérir...
Bon, bon. On a compris . Le diagnostic est posé, c'est déjà ça.

Bien que je n'apprécie que trés modérément Totor, j'aime à dire - après lui - que l'amour d'une mère, "chacun en a sa part, et tous l'ont en entier".
Alors, que vive encore et toujours la fête des mères. Parce qu'elles le valent bien!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire