mardi 17 août 2010

Il y eut un soir. Il y aura un matin.


On n'avait rien vu venir ...
C'est toujours comme ça, on ne voit rien venir. Rien les jours, les mois précédents... On se fait envoyer quelquefois sur les roses, mais bon, on oublie, ou alors ça fait partie du quotidien!
La porte a claqué. Et le silence s'est installé. Des jours sans téléphone et des nuits sans sommeil .
Sans sommeil, mais pas sans question : quand et pourquoi ? Qu'est-ce qu'on a loupé ? Qu'est-ce qu'on a fait ? Qu'est-ce qu'on n'a pas fait ? ... Trop de réponses possibles, donc aucune réponse.

Il n'y a pas que les couples qui divorcent.

Eprouver dans son corps, dans le ressenti corporel, des mots et des expressions toutes faites qui ont maintenant un sens : le coeur brisé. En vouloir au monde entier.
Non, pas au monde entier. .. seulement aux "khmers verts".
Soupçonner des chuchotements. S'emberlificoter dans des semblants d'explications. Et puis, un jour, ne plus réagir. Celui qui parle derrière, parle ... à mon derrière !  disait l'ancienne. On peut dire la même chose en étant moins poli, ça soulage.

Rideau. La peine et la douleur n'intéressent que les voyeurs .

Mais s'accrocher malgré tout, pour sauver ce qu'on aime.
Vous souvenez-vous du beau poème de Verhaeren qui se termine ainsi :
"... un roseau vert entre les dents."

(Dans les Gorges du Tarn - photo L. S.)

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