lundi 14 décembre 2009

Je serais «in», je serais locavore! . Voudriez-vous l’être avec moi?

Le souci, partout affiché, de protéger notre planète, de consommer équitable sans laisser une trop grande empreinte carbone, m’amènera - peut-être - à ouvrir une nouvelle rubrique de recettes avec des produits locaux, de culture facile dans notre jardin familial, voire "sauvages", c'est-à-dire récoltés au hasard de nos randonnées.
Si je commence par l’apéro, n’allez pas croire que… ou que … Non, non… c’est simplement que j’ai récemment dégusté la recette qui suit.

Trousse-épinette
Il s’agit d’un apéritif vendéen (ou charentais), mais tous les ingrédients existant ici, je l’adopte.

1 - Mélanger dans un grand récipient (pas dans une bonbonne, ce serait beau mais ardu à vider)
- cinq litres de bon vin rouge (de 12 ou plutôt de 34)
- un litre d’alcool à 50° (de 12 ou plutôt de 34)
- un sachet de sucre vanillé (de notre épicier préféré)
- 800 g de sucre
- ½ gousse de vanille (…venue d’ailleurs)
- et l’indispensable fagot d’épines (de devant ma porte, ou presque)

Ici, soyons clairs : il s’agit d’un bouquet de jeunes pousses du prunelier de nos haies que vous cueillerez entre mars et mai, quand les rameaux sont tendres (tout est relatif), juste après la floraison.
Il faut un gros fagot.
La mesure idéale est celle de deux mains qui serreraient le tout – les mains du conjoint feront l’affaire, d’abord parce qu’elles embrassent un cercle plus large que ne feraient les miennes petites menottes, et puis parce qu’il y a des épines ! – La longueur? … Quinze à vingt centimètres, a vista, on n’est pas à l’école !

2 - Mettre en quarantaine. Oh! ça va… Je traduis (mais c’est la dernière fois) : laisser macérer quarante jours.

3 - Filtrer, mettre en bouteilles.

4 - Vous connaissez la suite.

A la dégustation, j’ai trouvé que ce breuvage ressemblait comme un cousin germain à celui "trouvé" chez mon épicier préféré, fait avec des noyaux de cerise, plus, certainement, vin rouge, alcool, sucre etc. etc. . Vous connaissez. Mais mon épicier, lui, il a des charges. Donc cette bouteille là nécessitera, en plus, la recherche de quelques pièces, et par les temps qui courent … Remarquez, on peut, aussi, s’abstenir !

Prochaine recette, le dessert (mais c’est pas pour demain). Oui, apéro et dessert… Ainsi encadrés, les plats plus roboratifs, à venir, n’auront qu’à bien se tenir.

Une anecdote ?
Sur la presqu'ile de Rhuys (c'est quand même à une latitude plus nordique !) on produit du vin. On dit qu'il faudrait, obligatoirement, être quatre pour boire ce vin!. A savoir, le consommateur bien évidemment, une personne à ses côtés qui tient le verre, et deux autres postés en arrière pour l'empêcher de reculer.  Ce n'est pas le vin à utiliser pour la recette .

2 commentaires:

  1. En ce moment, quelques branches de prunelier, accompagnées de branches de houx, dans un vase peuvent servir à décorer les tables de fête.
    Mais cela ne satisfait que le plaisir des yeux, et non celui des papilles.

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  2. Bonjour, je vins de découvrir qu'il existait le locavore, et je suis fort intéressée.
    Merci et au plaisir!

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