mercredi 17 novembre 2010

Help!

Un mois de silence .
Les mots, ces mots que j'aime tant, se dérobent sous mes doigts et me fuient... A moins qu'il ne s'agisse des maux qui, eux, sont bien là !
Entre 12 et 34 me fait également faux bond : on ne peut plus me joindre, aucun commentaire n'a pu m'atteindre, et ma "hot-line perso" est aux abonnés lointains!

J'ai fait, la semaine passée, un rapide aller-retour dans mon village natal, "convoquée" par EDF. Cette fée électricité dont nul ne peut se passer. Et oui, trés cher, le chauffage ne se déclenche pas encore à l'aide de mollets pédalant allègrement dans le vide ...

Curieuse sensation de ne pas être chez soi, d'être en transit. Envie de repartir. Bizarre.

Sur la route de Pézenas, les étourneaux (ou leurs cousins) sont  là, nombreux, trés nombreux, alignés bien serrés sur les fils électriques. Tellement serrés, que, depuis la voiture, et sans pouvoir espepisser davantage, le tableau me fait penser à ces pierres de Madale amoureusement rangées, sur champ, par le grand'père fabriquant SA cheminée. Ou encore à ces colliers éphémères que fabriquaient les petites filles autrefois, en traversant d'un fil solide des graines de melon bien plates et bien sèches.
Il me semble alors que je comprends mieux cette notion de transit. Partir. Revenir où l'on était hier... Oui, mais... munie d'un billet aller-retour.
Migrer - sa vie durant - entre pays de naissance et pays d'accueil. Entre un soleil trop ardent, et un climat parfois trop frisquet.

Savoir qu'on part, mais savoir surtout qu'on peut revenir.

(sur l'Aubrac)

Ne pas oublier ses racines, certes, mais les racines ne se déplacent pas toujours facilement. Déraciner pour transplanter est éminemment risqué.
Alors, pour rester dans le domaine "vert", optons pour le marcottage. La technique me convient mieux, les stolons permettent à la plante de re-vivre ailleurs.
Ailleurs, mais jamais trés loin. Par exemple,  entre 12 et 34 !