lundi 11 octobre 2010

Sans remonter jusqu'au XVII° siècle où l"honnête homme était un idéal à atteindre, je me souviens de la théorie d'un ami étudiant, devenu depuis sénateur (il a mal tourné, diront certains dont je ne suis pas).

Selon lui, l'homme témoin de la deuxième moitié du XX° siècle, c'était le militant .

Peut-être.... Encore que...
Les majorités silencieuses, complices de toutes les vilaines choses advenues dans ce siècle, n'étaient évidemment pas composées de militants du courage.  Le militant, à mon avis, est relativement seul, isolé, désigné, vilipendé parfois. 
Mais ceci n'est pas mon propos.       

Regardées dans le rétroviseur, les dernières décennies du XX°siècle, et la première de celui-ci, m'imposent une évidence : l'homme-témoin de notre époque, c'est l'otage.

( C'était, je crois, à Saint Nectaire)
Alors, chacun pourra broder sur le thème. Vaste thème, hélas ...

Pour nous, cercle restreint, en cette année qui va vers sa fin, et qui sera annus horribilis, l'otage c'est une personne bien réelle, affaiblie et vulnérable, victime d'un processus initié et programmé par d'autres.
Non, non, elle ne se prénomme pas Liliane!...

Les otages sont parfois proches de leurs tourmenteurs. Sans parler du syndrome de Stockholm.



Avez-vous lu J.P. Kauffman " La maison du retour" ?
Moi, j'aime.