dimanche 25 juillet 2010

Le vers galant

Il fait chaud. La télé se fait soporifique. Les journaux brodent, jour après jour, sur les bêtes en cour.

Fermons les écoutilles!...

Je propose que nous "révisassions" ensemble le subjonctif , toujours aussi imparfait.
Alphonse Allais,- oui, oui! celui-là même qui voulait mettre les villes à la campagne !- nous offre une Complainte Amoureuse bien rafraîchissante.

Oyez, Oyez braves gens ... et éteignez la télé !
" Oui, dès l'instant que je vous vis,
Beauté féroce, vous me plûtes.
De l'amour qu'en vos yeux je pris,
Sur le champ vous vous aperçûtes.
Ah! Fallait-il que vous me plussiez,
Qu'ingénument je vous le dise,
Qu'avec orgueil vous vous tussiez!
Fallait-il que je vous aimasse,
Que vous me désespérassiez,
Et qu'enfin je m'opiniâtrasse,
Et que je vous idôlatrasse,
Pour que vous m'assassinassiez ."


Petite question, à la cantonade :
Si vous deviez partir sur une île déserte et n'emporter qu'UN seul livre, lequel prendriez-vous ?
- Pas trés original, mais utile selon la durée de l'isolement, un dictionnaire (pas le modèle de poche) .
- Ou bien peut-être une anthologie de la poésie. Ma préférée : celle commise par Georges Pompidou.

vendredi 16 juillet 2010

À la recherche du Pin perdu



Celà pourrait être les communiants de 1944, mais je ne suis pas certaine de la date à 100%.
Même incertitude pour l'identité des photographiés, je sollicite donc la clémence !...

Entourant le père Lucien Larroudet, de gauche à droite : Mimi (soeur de Clairette), Albert Bonnet (dont les parents étaient ramonets chez M. Andrieu ) puis Barthélémy Mosca (né au Pin le 24 juillet 1933, là je suis affirmative), la soeur d'Albert Bonnet et enfin Thérèse Aîn .

Je n'ai pas connu cette époque. On me dit qu'elle fut rude mais que les amis y tenaient une large place permettant d'oublier- un peu - le reste.

J'ai connu Le Pin dans les années 60. C'est toujours le meilleur souvenir de mon enfance.
Courez-y vite ! Ce village est merveilleux !

Repas convivial sous les ombrages des figuiers demain.
On doit pouvoir s'inscrire pour ... 2011.

Des livres ?
Celui de M.Scanzi (et associés) sur Vieussan
Cavanna : " Les ritals"

samedi 3 juillet 2010

Méditations estivalo-gastronomiques

Il fait chaud.
Dans mon 34, on dit même: "Il fait lune" (j'sais pas pourquoi!). J'ai fait un rapide aller-retour lundi dans ma célèbre commune natale, et ce fut difficile. Même la sieste m'a paru interminable, comme suspendue dans la touffeur et le "criquètement" des cigales. D'habitude, j'aime les cigales, j'en suis même un fervent "supporter", appliquant en quelque sorte une discrimination positive à leur égard (haro sur la fourmi, noire, muette, vilaine et surtout ... pingre!). Mais, quand les cigales font les 3 x 8 devant mes fenêtres... non, trop, c'est trop!    
J'ai donc bien vite retrouvé l'épaisseur - et la fraîcheur - des murs de ma maison du 12.

L'été est là. C'est confirmé. On l'a assez attendu, celui-là, et on ne va donc pas se plaindre.

C'est la saison des apéritifs à la tarde, des repas dans le jardin et des salades...
Enfin, la salade, c'est surtout bon pour les lapins!. Et comme le disait le grand-père d'Hadrien, le meilleur des légumes, c'est quand même bien ... la viande!

Allez, pour rester dans la même fraîche euphorie, je vous offre le menu d'un mariage célébré en août 1945 - c'était encore les restrictions d'après-guerre - dans la vallée du Lot, au pied de l'Aubrac .(Que du light !)


Je n'ai pas d'informations sur ce qu'a été le repas du soir.

Des livres ? tous ceux qui facilitent le transit. Ou la sieste.
Une table ?
Pour la "montagne" d'Aubrac, pour la gentillesse de Valérie et la cuisine d'Adrienne (Miam, la tarte aux myrtilles!) courez-vite à Aubrac, où fille et petite-fille perpétuent l'accueil et la belle tradition culinaire "Chez Germaine". Après le repas, les vastes espaces vous attendent : vos pataugas en frétillent déjà.

(*) Oui, oui, Monsieur le censeur orthographique, on me l'a déjà fait remarquer : c'était le temps où les alouettes étaient sans tête, certes, mais elles avaient encore leurs deux ailes (" ll ")

jeudi 1 juillet 2010

Premier plaisir du jour

(première promenade dans le jardin)

Je me suis toujours levée tôt . Rester au lit est une perte de temps, c'est mon opinion .
Parfois je travaille, parfois j'écris, souvent je ne fais rien . Mais seule, dans l'aube naissante, je crois commander à tout le monde. Et cette sensation me plaît. Laissez-moi mes dernières illusions. Même le chat, qui espère ses croquettes, m'obéit.

Mon premier plaisir, après le café brûlant, c'est de me laisser happer par l'extérieur et de visiter le jardin, la tasse à la main.
Et ce matin, une surprise, de la brume annonciatrice d'une chaude, trés chaude journée. (Je vais plaindre mes compatriotes du 34 . Ici, dans le 12, beau temps ne rime pas avec transpiration excessive! ) . J'aime cette brume, fraîchement délicieuse. Je m'y sens, comme Chateaubriand, à l'abri des hommes.
- oui, mais lui, c'est de l'automne qu'il parlait !
- je sais, je sais ...

(Quand l'odeur du seringat fait verser le lait du pot ...)


Et quoi encore ?


De la gelée de groseilles prête à rejoindre l'armoire à confitures, made in chez moi et terminée juste à l'instant. Et, si les piafs ne prélèvent pas leur dîme, ce sera gelée de cassis dans la semaine...
Et aussi sur la fenêtre, le vinaigre de sureau qui mûrit, bronzette plein sud pour quinze jours...

Le matin le temps se dilate, on peut tout faire, je vous le répète !
On peut même ne rien faire. Et oh, on est en république, non ?

Une toile ?
"Dans la brume éléctrique", pour les paysages de la Louisiane, pour le fantastique, et pour ...Tommy Lee Jones !